Questionnaire UMP - Candidature

11/10/2014 22:08

Madame,

Je reprends les termes de votre dernier message en essayant de répondre aux questions qui sont posées.

Cordialement,

Didier Galois

Monsieur,

Nous vous remercions de votre email. Pour plus de facilité voici l'interview proposée à tous les candidats à la candidature ayant acceptés;

 

Pour avoir accès au forum, il faut y être inscrit.

Nous mettons généralement  par retour de mail l'interview en place sur le forum.

 

Nous serions également intéressés par une photo vous  mettant en valeur, libre de droit ( si vous le désirez)


Ainsi qu'une présentation- biographie (si vous le jugez nécessaire)

 

Biographie sommaire :

Age : 65 ans (né en 1949)

Profession ; Retraité de la fonction publique d'Etat – Ministère du Développement durable.

Ingénieur CNAM en Techniques de Constructions

Conseiller municipal de Briey de 2001 à 2008

Candidat UMP/Radical aux dernières élections cantonales en 2011

 

N'oubliez pas vos liens (facebook, twitter, site), vous serez plus accessible pour vos lecteurs...


Mon compte twitter : @DidierGalois

Mon compte facebook :

 

Nous mettrons en place les éléments en fonction de leur arrivée. Vous n'êtes pas tenu de répondre à toutes les questions.

 

 

Ci-dessous l'interview

 

Les questions vous sont posées par

ADN06: marié,deux enfants, 39 ans, Consultant indépendant

Franline : 46 ans mariée et mère de deux enfants de 20 et 18 ans.

HOPE mariée , 2 enfants chef d'entreprise

Captain 38 ans, célibataire, sans enfant, employé de la fonction publique territoriale.

Jim-75, étudiant en second cycle universitaire, célibataire]

Meyer,1 enfant, salariée du privé

 


 

A votre propos :

1-meyer: Monsieur, pourquoi vous portez-vous candidat à la Présidence de l'UMP ? De quelle(s) motion(s) vous sentez-vous le plus proche?

Je suis candidat à la présidence :

1 - Par goût pour la politique et je me sens proche de ma propre motion qui, il me semble, présente une facette nouvelle de ce que doit être un parti politique.

2 – Parce que l'UMP a traversé une crise d'autant plus grave que, lors de la dernière législative, 300 millions d'euros dont 150 millions de financement public ont été dépensés on ne sait trop comment pour une bonne partie. Que les caisses soient vides à ce point est impensable.

3 – Parce qu'un renouvellement des cadres, même partiel, est souhaitable. La formule « acteurs nouveaux » n'est pas synonyme « d'acteurs jeunes ».

4 – Parce qu'il me semble que personne n'a une vision claire de ce que doit être un parti politique.

  • Je suis d'accord avec François Fillon lorsqu'il dit que le président de l'UMP ne devra pas être un candidat potentiel à des élections majeures. En tout état de cause, le président de l'UMP ne devrait plus avoir d'avenir politique. Ou alors, laisser sa place si un avenir se dessine. En fait ce sont bien les comptes des partis qui conditionnent leur bon fonctionnement.

  • Les comptes d'un parti devraient être rendues publics comme le sont ceux des entreprises cotées en bourse. Certes ces comptes sont consultables sur le site de la Commission nationale des comptes de campagne et du Financement des partis politiques. Ce n'est pas suffisant. La publication devrait être générale par le moyen de communication interne qu'est le journal de liaison et dans ce cas, la publication pourrait être trimestrielle.

  • On peut objecter que, dans la mesure où les candidats sont généralement remboursés, une aide substantielle est inutile. Il n'empêche que certains candidats potentiels n'ont pas forcément les moyens de faire face à une dépense électorale, même locale et que, de toutes façons, il faut avancer la somme des frais de campagne. Alors à quoi servent tous ces millions si les candidats n'en profitent pas au premier chef et si d'un façon plus générale ils ne retournent pas aux militants ? C'est bien le score au premier tour des législatives qui conditionne en partie la dotation publique. D'ailleurs les scores aux autres élections devraient également être pris en compte pour cette dotation. J'ajoute que l'affaire Bigmalion est peut-être l'arbre qui cache une forêt et que, peut-être et enfin, on finira par tout savoir.

  • Le principe général ést que la dotation publique soit reversée intégralement aux adhérents par l'intermédiaire des fédérations au prorata du nombre d'adhérents. A cette réversion, il faut évidemment enlever les frais de gestion courante que sont les salaires des permanents, les frais de gestions des locaux parisiens et les différents remboursements de frais aux différents acteurs des instances parisiennes avec, pourquoi pas la possibilité de jetons de présence uniquement pour les membres du conseil d'administration. Quant au reste, les fédérations seront libres de leur politique de gestion des fonds qui leur seront reversés.

Dans ces répartitions, les cotisations et la part des indemnités des élus nationaux reverés au parti constituent des comptes différents et sont soumises au même principe général.

  • Afin de permettre aux partis politiques de revendiquer une place comme acteurs officiels de la vie publique, leurs comptes devraient être soumis à une règle de solvabilité au même titre que les assurances et les mutuelles santé. Ainsi sécurisés et soumis au contrôle de l'ACPR (Agence de contrôle prudentiel et de réalisation), les comptes des partis ne seraient plus l'objet d'un pourrissement de la vie publique qui ne conduit qu'à décrédibiliser une classe politique qui, au demeurant, n'a pas besoin de çà pour faire douter l'électeur de sa sincérité.

Cette obligation de respect de règles de solvabilités permettra aux partis politiques d'avoir accès aux marchés financiers sous certaines conditions sur le même mode que les conditions imposées aux mutuelles santé et aux assurances.

  • Enfin, l'UMP devrait être organisé sur un modèle bicéphale avec un conseil d'administration et un conseil politique. Le conseil d'administration devrait être composé de membres élus pour six ans renouvelables par tiers lors de congrès qui sont les équivalents des assemblées générales. Il serait responsable, notamment devant les tribunaux de la bonne gestion financière du parti.

Le conseil politique serait l'équivalent des conseils de surveillance que l'on trouve dans les entreprises, notamment cotées. C'est ce conseil qui déterminera l'orientation politique et les stratégies électorales.

Ces deux conseils seront présidés par le président du parti élu au suggrage universel pour trois ans. C'est à dire que l'année de sa réelection, un administrateur de moins sera proposé aux militants. En d'autres termes, si le conseil d'administration compte quinze membres renouvelables par tiers dont le président élu au suffrage universel pour trois ans, l'année de la réélection du président verra seulement quatre membres du conseil d'aministration proposés à l'assemblée du congrès.

Les membres du conseils politiques seront aussi élus pour trois ans renouvelables. Le nombre de ses membres pourra être élargi par cooptatio à concurrence d'un tiers des membres élus. Soit si le conseil compte trente membres, il pourra être porté à quarante membres.

Hormis le président, nul ne pourra siéger simultanément dans les deux assemblées. Il est bien entendu que le conseil d'administration sera moins un conseil politique que le conseil politique lui-même. Il définira, toutefois, la politique financière du parti afin ques les finances restent saines.


2- meyer: Quelle est votre devise personnelle et celle que vous adoptez pour ces élections ?

Mon souci est de faire de ce parti politique en particulier et dans le cadre législatif, de tous les partis politiques en général, des acteurs de la vie publique reconnus comme rouages essentiels de la démocratie élective. Alors ma devise serait « Des finances saines dans un parti sain ».


3-ADN06: En cas de succès ou échec, comment collaborerez vous après les élections avec vos contradicteurs d'aujourd'hui ?

Je n'ai pas, à ma connaissance de contradicteurs, je n'ai que des concurrents dans le cadre d'une élection qui se veut, semble-t-il ouverte. Ce dont je me réjouis. Il semble que les petits candidats peuvent s'exprimer, tant mieux. Pour en revenir à mes concurrents, j'ai assez perdu d'élections pour savoir qu'il faut accepter la défaite.

En cas de succès, évidemment, j'oublierai le plus possible les mésaventures de cette campagne et j'èspère que mes concurrents me rejoindront.

Je note que la Haute autorité a su préserver une neutralité qui est de bonne augure pour les échéances prochaines notamment la primaire à la candidature à la présidence de la république.


 

A propos de l'UMP :

4-meyer: Comment appréciez vous la réaction de l'ancien Président Nicolas Sarkozy depuis le 06.05.2012

Je n'ai pas de commentaires sur ce sujet, je me pose la question : « Que vient-il faire dans cette galère après avoir été président de la République ? »

?
5-ADN06:Selon vous, où en est le centre sur le plan politique. Quelle stratégie l'UMP doit adopter par rapport à cela ?

Le centre est l'idéal après lequel courent tous les acteurs de la vie politiques sauf que l'on ne peut pas gouverner au centre. Ce privilège est celui des rois, hors ils ne gouvernent plus, ils se contentent de régner. Etre au centre, c'est être nulle part.

L'UMP est et doit rester un parti de droite. Evidemment, l'alliance avec l'UDI est l'alliance historique. Mais ne glissons pas trop vers le centre sinon le Front National phagocytera notre électorat, si ce n'est déjà fait pour partie.

D'ailleurs qu'avons-nous en commun avec le gouvernement socialiste ?


 

6- franline: Comment envisagez vous le rôle d'opposition de l'UMP dans les 2 ans qui viennent ? Quelle est votre ambition pour l'UMP ?

La situation est tellement désastreuse et l'action du gouvernement socialiste et de son président attise tant de mécontentement que le rôle de l'opposition se réduit à pas grand chose. A quoi sert de critiquer et de combattre lorsque la majorité des citoyens est persuadé que l'action menée n'est pas bonne ?

Nous devrions avoir une attitude tendant à rassurer les français sur l'avenir en leur laissant entrevoir que nous ne gouvernerons pas de la même façon. Mais est-ce possible avec un système qui depuis près de cinquante ans prend les mêmes et recommence ?

Il n'y a qu'un programme de gouvernement possible : la réduction de la dette. On raisonne, je pense, à l'envers : ce n'est pas par la croissance que l'on réduira la dette, c'est la réduction de la dette qui ramènera la croissance. Cette problématique conduit à des comportements différents.

Réduire la dette est une question de budget. Dans un livre que j'ai écrit et qui s'intitule La démocratie directe dans lequel, j'en conviens, il y a du bon et du moins bon, j'explore la possibilité d'organiser une épargne obligatoire gérée directement par l'Etat et dont le but serait de palier aux dépenses d'entretien du patrimoine immobilier. Cette épargne, que j'appelle Fonds de rénovation urbaine, aurait l'avantage de permettre à l'Etat de jouir au quotidien d'une trésorerie d'environ 100 milliards et de permettre au bout de trois ans de réinjecter tous les ans au moins 15 à 20 milliards d'euros dans l'économie dont les artisans profiteraient au premier chef.


7-franline: Quel sera le profil du candidat ou de la candidate idéal(e) pour les prochaines présidentielles ? Et devrions nous aussi procéder à des primaires pour 2017 ?

Le profil idéal du candidat ou de la candidate ? Bien malin qui peut le définir.

Il y a un danger dans le concept de profil pour occuper une fonction ou un emploi. Hormis les compétences d'ordre technique, le reste n'est qu'adaptation. Les compétences d'ordre technique pour être président de la République sont floues.

D'ailleurs, on est en droit de se poser la question sur la pertinence des compétences dordre technique pour occuper la plus haute fonction de l'Etat. Les énarques et autres hauts fonctionnaires, formés soit disant à la gestion publique nous conduisent à la ruine, alors ... !

En principe, tous les candidats ont les qualités pour exercer la fonction. Il me semble, toutefois, que parmi les postulants, certains m'apparaissent plus aptes que d'autres. Ce n'est qu'une impression personnelle, elle dicte mon choix électoral, çà s'arrête là.

Bien difficile aussi de faire émerger de nouvelles têtes dans un système qui semble se régénérer lui même grâce à l'habitude et au temps qui passe et à la connivence personnelle.

Oui, nous devons procéder à des primaires pour 2017. Cela va dans le sens de la démocratie et aurait une conséquence non négligeable, l'abandon de l'élection du président de la République au suffrage universel qui s'exprimerait à travers les primaires des deux grandes formations politiques qui regrouperaient les sensibilités de droite et de gauche.

Dès lors, le suffrage universel, pour l'élection proprement dite ne sera plus indispensable. La difficulté, si cela en est une, est de trouver un collège électoral acceptable par tous.

Il me semble que l'ensemble des conseillers municipaux et eux seuls peut constituer un collège électoral aussi démocratique que faire se peut. Elu par ce collège de 600 000 membres, le président de la République pourra se réclamer d'un panel représentatif du corps électoral. Remarquons que ce panel n'est pas forcément fortement politisé, ce qui lui donne de la crédibilité pour l'élection proprement dite.

L'avantage d'une telle procédure réside dans le coût des ces élections qui n'est pas, actuellement, justifié. Ce sont presque 100 millions d'euros qui partent tous les cinq ans dans les campagnes électorales des deux grands partis que sont le Parti Socialiste et l'UMP. C'est indécent.


 

A propos de la vie politique française :

8-captain flam: Quel bilan tirez vous de la première partie du mandat de la présidence de François Hollande et quelles conséquences prévoyez-vous pour les français et la France?

Je vois deux choses, l'état d'esprit et l'action. De l'état d'esprit, il ne semble pas que le gouvernement socialiste sache bien où il en est. Les réformes, puisqu'il s'agit soit disant de réformes sont généralement bâclées.

Quant à l'action, loin des débats et pour ce qu'en dit la presse, il semble que nos gouvernants ne savent plus où prendre l'argent et que tout l'argent qu'ils prennent ils le prennent pour rien puisque la dette ne fait que progresser.

On ne peut pas gouverner en pressurant le peuple de cette façon. De là à soupçonner nos gouvernants d'agir selon une philosophie de gouvernance plutôt que de faire face à une nécessité devient plausible. Je m'explique, il existe une philosophie qui veut que la normalité soit la paupérisation collective à laquelle il faudrait se résigner. Rappelez vous les discours de Pétain, c'est tout juste si la défaite n'avait pas été un châtiment divin et qu'il fallait, à travers l'humiliation de la débâcle, que le peuple expie ses fautes. Cette vision des choses a la vie dure. Il n'y aura plus de guerre pour en venir à bout.

Pour en revenir au gouvernement socialiste, il n'y a pas une seule niche fiscale qui ne soit pas explorée et mise à mal pour pas grand chose dans l'immédiat et, in fine, pour rien. Nous aurons du mal pour redonner à ces disparités fiscales l'allure de la justice, qui n'est pas complètement synonyme d'équité.

Une philosophie générale de gouvernement est de répondre à l'aspiration populaire qui tend à vouloir payer le moins d'impôts possible. C'est un gageure et un combat quotidien à mener. Savez-vous qu'avant d'être empereur, Julien, lorsqu'il en était le gouverneur, a redonné la prospérité à la Gaule en baissant les impôts.

L'époque était un peu similaire à la notre. La Gaule, province romaine s'appauvrissait sous le poids de l'impôt alors imposé par un empire qui s'enlisait, depuis Constantinople, dans la décadence.

De même Henri IV et Sully ont sorti la France de l'épuisement des guerres de religion en centralisant, entre autre, au niveau de l'Etat les administrations provinciales disparates de ce qui était comparable hier à l'administration des routes et de l'équipement. Nous avons fait, ces dernières décennies le contraire. En clair, nous sommes retournés 700 ans en arrière en matière de gestion du domaine public routier.

Alors ces exemples de l'histoire, il y en a sûrement d'autres, montrent que les difficultés actuelles ne sont pas nouvelles et que les remèdes qu'apportent nos gouvernants ne sont pas forcément judicieux.

Il est d'ailleurs connu que le pouvoir d'achat ne cesse de baisser depuis cinq ans maintenant ou à peu près et que c'est loin de s'arranger avec les socialistes.

Gageons qu'il ne s'agit pas d'une forme de philosophie du pouvoir et que le pragmatisme l'emportera sur les grandes théories stériles.


9- meyer: La moralisation de la vie politique semble être un enjeu important pour remettre la politique au coeur des préoccupations des français. Que proposez vous ?

La moralisation de la vie politique tient plus des acteurs de cette vie politique que d'une quelconque réglementation. Toutefois, imposer aux partis politiques qui vivent de fonds publics des contraintes de solvabilité comme pour assurances et les mutuelles santé serait, il me semble, un moyen d'éviter les dérapages, pour ne pas dire plus, que l'on a connu à l'UMP.

Cela donnerait également à ces partis une crédibilité et une légitimité dans leur participation à la vie politique.

Mais je vous renvoie à la première partie de mes réponses.


 

10-ADN06: Tenez vous à l'ancrage local des députés ? Souhaitez vous une réforme de la représentativité nationale et laquelle ?

Je ne comprends pas bien le sens de la question. On a vu il n'y a pas si longtemps, Jean-Jacques Servan Chreiber, à peine élu député de Meurthe-et-Moselle, aller se présenter à Bordeaux. Il n'était, d'ailleurs, pas plus ancré localement à Bordeaux qu'à Nancy.

Certes, il n'y a guère de solutions si ce n'est un scrutin de listes nationales. Chaque parti présentant 577 candidats élus à la proportionnelle. J'avoue que je n'ai pas encore d'opinion claire sur cette éventualité qui n'est peut être pas de bonne augure.

L'ancrage local du député est une situation à double tranchant car il n'est pas sûr que les intérêts de l'Etat soient bien défendus par un élu dont l'ancrage local s'apparente, le plus souvent, à du clientélisme. Les réformes qui vident, petit à petit, l'Etat de sa substance trouveraient peut-être leur origine dans un ancrage local qui ferait perdre à l'élu national une vision plus étatique de l'organisation publique.

C'est un réel problème. On ne peut pas continuer à vider l'Etat de ses missions au prétexte que la concurrence est la nouvelle religion et que l'efficacité en est son vecteur directeur.

Quant à supprimer la sécurité de l'emploi des fonctionnaires, c'est de la pure folie. Ceux qui s'en font les chantres n'ont pas idée de ce que peut être le travail des fonctionnaires. Et puis, la justice, la police, les impôts et les professeurs, pour ne parler que de ces administrations, ne pourront pas être mis à ce régime.


 

11- franline: Quelles observations faites-vous sur les relations entre média et politique ? Y a-t-il lieu à réagir et comment ?

Les médias jouent un rôle important dans la vie publique. Ils sont le lien indispensable entre le pouvoir et les citoyens. Le pouvoir appartenant aux citoyens, il serait plus juste de dire que les médias sont le seul lien entre le pouvoir et les gens qu'il a mandaté par le moyen des élections.

Ils ont un inconvénient, leurs moyens leur permettent de parler de qui ils veulent. Ils savent que les politiques ne peuvent pas se passer d'eux. Sans parler de ceux qui, parce qu'ils font de l'audience sont plus souvent que les autres invités. Mais présenter aux électeurs toujours les mêmes têtes limite le choix lors des élections. Si l'on est pas connu, on ne passe pas et si la presse vous ignore, c'est perdu d'avance.

La presse a, malgré cet inconvénient, une présence assez responsable et je pense qu'il faut laisser les journalistes faire leur travail. Je les crois assez raisonnables et conscients de leurs responsabilités pour qu'ils se contraignent eux-mêmes à une certaine autocensure qui, si elle n'existait pas, serait dommageable d'abord pour eux.

Un autre gros inconvénient de la presse est la banalisation. Le rire et la dérision sont utiles et nécessaires. Trop faire rire et à trop caricaturer ou, plus justement, à trop faire rire en caricaturant, a ce résultat singulier de transformer des défauts en qualité. C'est un réel danger. On ne perçoit plus les gens comme ils sont à travers leur caricature. Les guignols de l'info, à ce sujet, ne font pas que du bien.

Le danger, lorsqu'une profession est indispensable réside dans les tentatives de dérives interventionnistes que pourraient avoir ce médias. On a cru, il y a longtemps, que la presse était un pouvoir, c'est faux, la presse n'est qu'un rouage indispensable de la vie publique, c'est bien suffisant.


A propos de l'Economie, de l'Emploi, de l'Europe et du Monde

12- franline: Les entreprises souffrent et la balance commerciale est largement déficitaire. Quelles seraient selon vous les conditions et positions à défendre par le chef de l'opposition à ce sujet?

Nous payons les orientations prises lors de la première élection de François Mitterand et des décisions qui en ont découlé dans les decennies 80 et 90. Pendant cette période, nous avons abandonné des secteurs de l'indusrie comme celui des machines outil au profit de pays comme l'Allemagne ou la Suisse. En 1999, la France avait perdu 30% de sa capacité de production industrielle.

Ce fut aussi l'époque où les puissances publiques attiraient à coup de subventions des entreprises qui, une fois ces subventions encaissées, restaient trois voire cinq ans puis déménageaient. C'était le temps où l'on entendait parler de patrons voyous. Une période où la chasse aux aides publiques et aux subventions semblait plus préoccuper les chefs d'entreprises que la conquête de nouveaux marchés. Enfin ce fut la période où tout commençait à aller à vau l'eau. Nous héritons de cette période. En la matière les résurgences prennent du temps.

Alors si les entreprises souffrent, elles l'ont un peu cherché. La nonchalence des années Mitterand a fait place à un repli des marchés qui ne pouvait conduire qu'à une perte de commandes, donc d'emplois.

Faire revenir les usines en France ? Oui . Comment ? Sûrement pas par des aides publiques. Pour cela, il faut que les acteurs politiques cessent de vouloir jouer aux chefs d'entreprises. On l'a vu avec la reprise d'Alsthom par General Electric, il n'y a pas si longtemsps. Tous les ministres concernés y sont allés de leur couplet. Même le président de la République s'est fourvoyé dans l'arène. Comme si, sans eux, sans lui, rien ne pouvait se faire.

Le dossier, pourtant, parraissait simple. Les deux entreprises logeant sur le même site se connaissaient bien. Elles partageaient même des activités communes comme le restaurant d'entreprise. Les syndicats, pour une fois, étaient favorables à l'accord. Cà n'a pas suffit. Il a fallut que l'Etat, au nom de je ne sais quel principe se mêle de ce qui semblait être une négotiation à l'amiable et la France entière a vécu au rythme d'une négociation, au fond, banale entre deux groupes industriels, à coup de communiqués, de présences aux journaux télévisés et de déclarations en veux tu en voilà. Enfin, ce qui aurait du être une péripétie industrielle comme il y en a tant tournait au drame.

Ce fut, ces dernières années, un des exemples les plus emblématiques de ce qui se passe constamment. L'Etat, que dis-je l'Etat ? Non, ceux que l'on a élu pour le représenter veulent se mêler de tout et surtout des affaires économiques amors que ce n'est pas leur travail.

Comment y mettre fin ? Ce n'est pas si simple, les acteurs politiques agissent par le biais des aides et des subventions comme nous le faisons devant des animaux sauvages dangereux. Nourrissez des lions ou des requins, ils ne chasseront plus. Pour les requins, il reviennent chercher leur pitance aux bonnes heures et deviendraient même inoffensifs. C'est un peu ce qui s'est passé. A trop distibuer d'aides et de subventions, l'agressivité s'est émoussée, les concurrents ont flairé la faiblesse et ne se sont pas privés ; plus on devenait faibles, plus on recevait de ces prébendes inhibantes. Un cercle infernal en somme, qui a vu s'envoler trente pour cent de la production industrielle en 1999.

Dans Le Capital, Karl Marx, analysant le système capitaliste basé sur l'accumulation des richesses, qui n'est pas une mauvaise chose, remarquait que cette accumulation des richesses ne pouvait se faire que si le taux de profit était le plus élevé possible. Et que ce qui nuisait, pécisément, à cette course à l'augmentation du taux de profit était le coût de la main d'oeuvre qu'il fallait réduire pour augmenter le taux de profit. La prospective marxiste naissait. Pour réduire le coût de la main d'oeuvre, il y avait deux solutions, l'une était la mécanisation des moyens de production, on en était pas encore aux robots, mais l'idée de remplacer les salariés par des machines était déjà là.

L'autre solution était la délocalisation ou course à la recherche de la main d'oeuvre la moins chère possible. Inutile de parler de cette solution, elle est largement utilisée et décriée, a tort, à mons sens car elle est tributaire de la concurrence que l'on éradiquera pas. Vouloir faire mieux que le voisin est une des constantes du comportement humain.

De tout çà, il ressortait que les pays où la main d'oeuvre serait la plus chère connaîtrait une crise sui n'en finirait pas, que les masse laborieuses connaîtraient le chômage et sa conséquence, la paupérisation. Enfin, toujours selon Marx, cette crise finale conduirait au socialisme comme devenir des contradictions du capitalisme.

Je n'adhère pas forcément à tout. Mais la mécanisation des moyens de production et la délocalisation ont été des visions prophétiques révélées. Quant à la grande crise qui emmènera le système capitaliste ? Bon, elle n'emmènera rien mais elle nous oblige à réfléchir sur un avenir qui ne s'annonce pas brillant d'autant que la richesse issue de l'exploitation des ressources minières ira en régression de décennies en décennies.

N'oublions pas que pour construire des éoliennes, il faut de l'acier, du cuivre et d'autres métaux.

Quant à l'agiculture, si elle représente un espoir certain, la destruction des terrres agricoles au profit de constructions qui pourraient être installées ailleurs en limite les possibilités. Combien d'hectares de terres agricoles ont été sacrifiés sur l'autel d'une croissance indutrielle pouvant être aménagée autrement ?

Alors, à la croisée d'une mutation que nous impose le développement durable autant que les risques de réchauffement de la planète à cause, justement et en grande partie des rejets industriels, la prudence recommande de s'en remettre à l'incertitude. Gouverner n'est plus prévoir mais rassurer. Et cela semble bien plus difficile.

Nous devons, il faut bien en parler puisque c'est aussi le rôle des acteurs de la vie politique, nous pencher sur les salaires. Ceux des dirigeants, anormalement trop élevés et ceux des salariés, anormalement trop bas.

En repensant la philosophie de la rémunération tout en respectant la libre entreprise et la possibilité pour chacun de pouvoir s'enrichir, le résultat est surprenant, il conduit, je vous l'assure, à considérer que tout le monde devrait être payé au même salaire quelque soient l'emploi occupé et le diplôme possédé. La situatioon intermédiaire entre ce résultat final et, disons, la situation actuelle, réside d'abord, dans les anomalies rencontrées dans les rémunérations de ceux que l'on a courume d'appeler les grands patrons d'entreprises généralement cotées en bourse.

Si le salaire fixe n'est pas, évidemment, remis en cause, le salaire variable mérite une approche plus critique. L'atteinte d'objectifs fixés à l'avance ne constitue pas matière à rémunération. Par contre, le dividende, résultat de cette réussite est une redistribution d'une partie de la richesse produite. Ce devrait donc être la seule rémunération variable possible. Il en serait alors fini des stock-options et des distributions d'actions gratuites au bénéfice des seuls dirigeants.

Il faudrait légiférer dans ce sens, en interdisant les stock-options et la distribution d'actions gratuites réservée aux seuls dirigeants. En contre partie il faut autoriser les conseils d'administration à pouvoir donner la jouissance d'un nombre quelconque d'actions auto-détenues à n'importe quel salarié. Dans la majorité des cas, ce sont les dirigeants qui profiteront de ce droit de jouissance le temps qu'ils passeront à la tête de l'entreprise. Dès lors, ces dividendes représenteront la part de rémunération variable qui, bien entendu, sera fonction des résultats de l'entreprise. Il y a là un projet de réforme important qui permettra de moraliser cette vaste incompréhension et d'endiguer le mécontentement qui s'installe petit à petit dans les consciences.


 

13- captain flam : Quels types d'emplois peuvent se développer aujourd'hui en France ? La réindustrialisation n'est elle pas une utopie ?

Honnêtement, je n'en sais rien. Les emplois industriels qui ont disparus ont été créées ailleurs et cela semble se passer très bien. Nous avons laisser filer des emplois et nous nous creusons la tête pour en créer d'autres. Drôle de comportement ! Si tant d'emplois n'avaient pas été déplacé ailleurs, nous ne serions pas en train de nous demander ce qu'il faudrait faire pour permettre à plus de trois millions de chômeurs de trouver du travail.

Pour parler de compétitivité, le secrétaire d'état Christian Eckert, lors de la dernière campagne législative, a fait état de rapports de services officiels qui indiquaient que le coût du travil en France n'était pas forcément plus élevé qu'en Allemagne. Il l'était un peu plus mais de si peu qu'il ne pouvait pas être le générateur de la distorsion industrielle qui existe entre les deux pays. D'où vient alors ce naufrage ?

Il semble que ce soit une question d'orientation et de choix qui a conduit à la désindustrialisation de la France parce que nous aurions fait le pari d'entrer de plein pied dans cette nouvelle vision de l'économie prônée par les chantres de la post industrialisation. Le développement des activités de service. Comme, par exemple, le service d'aide à la personne semble le montrer. Mais sans industrie, que ferons nous ? Rien ou pas grand chose.

L'idée d'économie de post industrialisation est un leurre pour ne pas dire une escroquerie intellectuelle. Avoir cru au déclin de l'ère industrielle est une erreur qui, aujourd'hui, coûte cher à la France.

En abondonnant des pans entiers de l'industrie aux Allemands, entre autre, nous nous sommes privés du substrat intellectuel indispensable à toute nation développée. De plus nous n'avons plus grand chose comme produits manufacturés à proposer. Alors, évidemment, les clients ne se bousculent pas, surtout à l'exportation et le chômage persiste.

La civilisation que l'on connaît est une civilisation de technologie. Elle a remplacé, à la fin du 19ème siècle une civilisation de réthorique conduite par les juristes et les clercs. En nous privant d'un tissu industriel innovant et performant comme nous l'avons fait, nous nous sommes désolidarisé du courant civilisateur. Nous nous sommes mis à l'écart de I'évolution. Il s'agit bien d'une crise morale qui se traduit par un phénomène de récession. Heureusement qu'il nous reste quelques grands groupes industriels performants. Mais par rapports aux autres pays, c'est peu.

Quant à la perspective des énergies renouvelables, l'espoir de demain et du long terme, nous allons, encore une fois, être en situation de dépendance. Malheureusement pour nous, le soleil brille ailleurs. Après avoir eu le pétroles, les pays arabes auront le soleil. Les conséquences politiques sont difficilement prévisibles mais je crois que nous seront encore largement dépendants de ces pays pour l'énergie. D'autant que les moyens de transport et de stockage de l'énergie électrique feront des progrès certains dans l'avenir.

Les exportations sont réduites à quelques avions dont la construction est le fruit d'une coopération européenne ou à d'autres produits de haute technologie peu créateurs d'emploi. Le marché de la vieille Europe n'est pas forcément porteur de croissance même s'il garantit une activité relativement stable. Alors, d'où vient le recul de la consommation ?

Du manque d'argent. Les ménages ne disposent plus assez de moyens pour faire face à une dépense autre que celle des besoins élémentaires et encore ils font attention pour ces dépenses. Alors, le PIB stagne voire recule. Et nous revenons à la réflexion sur les salaires et à mon propos précédent, une volonté politique d'organiser une paupérisation collective.

La conséquence est le recul de l'épargne. Hors l'épargne est le potentiel nécessaire à une bonne fluidité de la monnaie et à une sécurisation propre à une bonne consommation. La précarité et la paupérisation gagnent du terrain, ce n'est pas une bonne chose.

Alors quels emplois créer ? Evitons d'abord de laisser partir ceux qui restent.


14-Hope: Le sort économique de la France est lié à l'Europe. quelle est votre ambition pour la France et l'Europe ? Comment y contribuer en étant dans l'opposition ? Considérez vous un éventuel abandon partiel de souveraineté comme une chance ou une menace ?

Je ne crois pas que le sort de la France soit plus lié à l'Europe qu'avant. Les entreprises ont besoin de clients où qu'ils se trouvent. Que la construction européenne ait favorisé ces échanges, peut-être, je n'en suis pas convaincu. Dire que ce sont les institutions qui ont favorisé cette évolution en créant un communautarisme autour d'une Europe où tout le monde serait heureux. J'avoue qu'il sagit d'une conception à laquelle j'ai du mal à adhérer.

Il fallait, dans la deuxième moitié du vingtième siècle éradiquer les traumatismes des deux guerres mondiales qui avaient saigné à blanc les pays de ce que nous appelons l'Europe de l'ouest, l'Allemagne, la France, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, l'Italie et la Grande Bretagne.

La guerre telle que le siècle dernier en a connu, n'aura plus lieu sur le sol européen. Encore que l'expérience récente de l'Ukraine doit faire réfléchir. Considérons tout de même que les grandes épopées militaires du siècle dernier ont été les dernières. La guerre n'en est pas pour autant finie, elle est économique et construire l'Europe n'y changera rien. N'a-t-on pas vu un constructeur de TGV contester l'acquisition par le transporteur, Eurostar, entreprise française, de rames ferroviaires chez un constructeur allemand ?

Le chauvinisme et les intérêts locaux ne sont pas morts et l'angélisme d'une Europe de la fraternité est une vision courte lorsqu'il y a des emplois à la clé.

Nous sommes, dans le cas de l'Europe dans la mouvance de la politique étrangère. En la matière, la France n'a qu'une voix. Il n'y a pas, je pense, une voix socialiste et une autre qui serait de droite. L'attitude de la France, face à la construction européenne doit être indépendante des courants politiques. Il s'agit de l'intérêt de la nation et cet intérêt est unique.

Par contre, il faut que la France soit forte dans le débat et là, les socialistes font piètre figure. D'une façon générale, nous ne seront forts que si nous avons des finances saines et une industrie digne de ce nom. Hors ce n'est pas le cas. Alors, redressons le déficit budgétaire, réduisons la dette et attirons les investissements, ensuite nous verrons.

Quant à l'abandon, même partiel de souveraineté, je ne sais pas s'il faut le percevoir comme une chance ou une menace. Je le perçois, toutefois, comme du défaitisme, c'est à dire, in fine, une menace. Il semble plus facile de reporter sur l'Europe des problèmes que nous refusons de régler nationalement. Nous ne faisons que déplacer le problème, nous ne résolvons rien. Pire, il semble bien que, de cette manière, nous l'ampliphions.

L'attitude de Nicolas Sarkozy lors du traité de Lisbonne a été difficile à comprendre. Après que le peuple souverain se soit prononcé pour un non à un projet de constitution européenne, il fallait tourner la page pour au moins vingt-cinq ans. Au lieu de çà, le président de l'époque a concocté et imposé, par parlement interposé, un traité qui bafouait la souveraineté du peuple à peine prononcée.

Il est même allé faire la leçon aux électeurs irlandais qui ne voulaient pas, non plus, de ce traité. Cet épisode du quinquennat précédent est un cas d'école dans l'art de gouverner. Ne pas respecter la décision populaire est, lorsqu'on gouverne, une faute professionnelle. Les Suisses qui sollicitent beaucoup le peuple par référendum avec, il faut bien le dire, des résultats surprenants ne font pas cette erreur. Le peuple est souverain et la loi statistique des grands nombres est un gage de sa sagacité. Il serait peut-être utile de réfléchir sur cetains résultats aux référendums qui ont eu lieu en Suisse ces dernières années.

Il en est de même à propos du résultat du référendsum sur la région Alsace et la fusion de ses deux départements. Je crois, bien que j'y fus favorable que cette fusion n'était pas, finalement, une bonne chose, sinon le oui l'aurait emporté.


15- Captain flam : Quels intérêts défendre dans les conflits au proche orient, moyen orient et en Afrique ?

Quels intérêts économiques ou politiques nous restent-ils ? Où sont ces anciennes colonies qui se font piller par d'autres mentors sous le couvert d'assistance technique après que la France fût accusée de tous les maux propres au colonialisme ?

Nous avons un devoir moral. Remplissons cette obligation et arrêtons nous là.



16-Jim 75: Quelle est votre position par rapport à la Russie, notamment sur les sanctions économiques instaurées contre elle, ainsi que sur la suspension de la vente des Mistral construits par la France?

Il y avait, dans les revendications russes à propos des minorités russophones en Ukraine comme un relent de ce que l'on a connu à propos des allemands des Sudètes qu'il fallait défendre contre l'oppresseur tchèque. S'il n'y avait peut-être pas la même violence, encore que ... ! il y avait le même scénario. Celui de la dictature et d'une volonté hégémonique. Sous le couvert de la défense d'une minorité opprimée Dieu seul sait par qui, l'annexion de tout un territoire semblait programmée. L'histoire parfois recommence et pas forcément dans le bon sens.

Un guerre en Europe se dessinait à l'horizon, il fallait réagir. L'embargo est un des moyens coercitif que nous avons. Il semble, d'ailleurs, que cette fermeté ait porté ses fruits.

Comme en matière de politique étrangère, la France n'a qu'une voix, l'embargo a été une bonne chose, malgré ses conséquences.


 


 

A propos des autres préoccupations des français :

17- ADN06: Les propositions en matière de sécurité sont souvent de nature clivante. Comment aborder ce sujet et quelle réaction adopter face aux critiques et aux filtres médiatiques ?

Il existe, si je me souviens bien une loi sociologique qui dit que la violence augmente au fur et à mesure qu'il y a une concentration de population de plus en plus importante dans un espace donné. C'est ce qui explique que la délinquance se développe plus en ville, où la concentration de population est forte, qu'en zone rural où l'habitat est plus clairsemé.

L'augmentation constante de la population amène forcément, au fil du temps, une situation de concentration urbaine de plus en plus forte et la délinquance ira croissant.

Là, intervient le deuxième facteur. On parle de facteur culturel. Je préfère parler de facteur économique. Car il y a un deuxième constat, la délinquance est plus forte dans les zones où les populations ont le revenu le plus faible. Comme si, pour s'en sortir, la trangression de l'ordre était inévitable. Comme si, dans ces conditions matérielles précaires, suivre le droit chemin conduisait à la misère. Ce n'est pas une caricature. La transgression conduit parfois au succès.

Le clivage social est présent avant l'acte de délinquance. Il en est à l'origine et ne fait que l'aggraver sans forcément le rendre pire. La tentation est forte lorsqu'il n'y a pas d'issue. D'autant que les verrous se mettent en place de façon presque imperceptible et malheur à celui qui est pris dans les mailles du filet.

Je vais vous raconter. Il y a presque quarante ans, j'étais au bord du gouffre. Pendant cinq ans j'ai connu le chômage. Mes parents m'ont logé et nourri pendant tout ce temps hormis les période où je suivais des stages de formation. Sans eux, j'étais à la rue. Je n'étais pas ingénieur à l'époque, d'ailleurs je n'ai pas le baccalauréat.

C'est pendant un stage à Toulouse que je me suis senti capable de passer le concours des Assistants Techniques des Travaux Publics de l'Etat. J'ai été recu à et ai pu faire une carrière de fonctionnaire. Mais là n'est pas la question.

A l'époque, on ne m'a demandé aucun diplôme pour passer ce concours, on m'a seulement fourni le programme des épreuves, libre à moi de savoir si j'avais les connaissances suffisantes, notamment en mathématiques et en physique.

Depuis, l'inscription au concours a été modifiée et est subordonnée à l'obtention d'un diplôme, le baccalauréat je crois ou le brevet de technicien supérieur car il y a eu une évolution dans les différents corps de fonctionnaires.

Ce qui veut dire que si je me trouvais maintenant dans même situation qu'il y a quarante ans, je ne pourrais plus, sans diplôme, me présenter au concours de Technicien supérieur, appelation nouvelle du grade d'Assistant technique, alors que l'expérience a montré que j'étais parfaitement capable d'être reçu à ce concours. C'est simple, je n'aurai pas pu m'en sortir et je trainerai vraisemblablement je ne sais où.

Ainsi, en installant le verrou du diplôme indispensable pour pouvoir s'inscrire à un concours de l'administration, on a installé un blocage qui interdit toute deuxième chance, qui met, malgré soit dans une situation d'associal qui peut mener aux pires extrémités.

C'était une des grandes forces de l'Etat d'avant les années 2000. On ne vous demandait rien, on vous acceptait comme vous étiez, ce n'est plus le cas. Il y avait toujours moyen de s'en sortir, c'est de moins en moins vrai et l'on remarque que le clivage vient des pouvoirs publics. Ce qui n'augure rien de bon pour l'avenir.

On remarque que c'est un toute petite mesure, apparemment anodine, l'obligation d'avoir un diplôme qui peut provoquer l'exclusion et conduire aux pires extrémités. Alors les grandes théories surle clivage social et les moyens de lutter contre la délinquance !

J'ai pu suivre des cours d'ingénieur de la même façon. Le CNAM organisait pour les non diplômés un examen qui permettait, si l'on obtenait la moyenne, de pouvoir s'inscrire en formation d'ingénieur. Cela existe encore, je crois, tant mieux !

Les mesures prises notamment pour l'incription aux concours de l'administration sont un frein à l'intégration et une atteinte à la dignité. Puissions-nous revenir à des pratiques qui ne magnifient pas les diplômes comme c'est le cas actuellement.

Il peut être même envisagé la suppression du baccalauréat et l'instauration de concours pour accéder aux études supérieures ou aux emplois de la fonction publique. Ce serait une pratique bien plus respectueuse du citoyen que de dévaloriser un diplôme qu'on donne presque à tout le monde puisqu'il est obligatoire comme reconnaissance sociale.

L'inquiétant est que l'Etat participe à la mise en place de ces verrous inhibants alors que son rôle devrait être, précisément, de les faire sauter. Certains, anodins, sont les plus dangereux, précisément parce qu'on ne s'en méfie pas ou qu'on en perçoit mal les conséquences.

Pour enrevenir aux clivages. Lorsqu'on s'aperçoit que l'Etat lui-même y contribue pour un grande part, que dire ? D'autant que le discours officiel est loin de la réalité.


18- meyer: Comment rendre l'éducation nationale plus efficiente? Et dans ce cadre quelle est la place de l'apprentissage?

Je vais vous faire un aveu, je crois que l'éducation nationale est en faillite et que cela n'ira pas en s'arrangeant. Je parle, bien sûr d'une faillite morale. Je vais parler encore de mon expérience. A mon âge, je commence à en avoir un peu.

Lorsque, il y a quarante ans, je travaillais sur un chantier de génie civil à l'étranger pour une entreprise qui faisait partie de ce qu'on appelait alors les majors du BTP, les salariés étaient expatriés avec leurs familles. Le problème de la scolarité se posait. Les enfants, pour la plupart était en âge d'aller à l'école. Comme ces salariés avaient vocation après la fin du chantier de rentrer en France, la nécessité de garder les enfants scolarisés dans des conditions proches de la France s'avérait indispensable.

Alors l'entreprise réservait un de ses bâtiments et organisait une école. Mais pas n'importe comment. Elle payait un institueur détaché de l'éducation nationale pour suivre les élèves qui étaient inscrits au CNTE, le Centre National de Télé Enseignement. L'instituteur avait en charge une dizaine d'élèves de niveaux différents, je me rappelle que çà allait du CP ou CM1 jusqu'en première puis, l'année suivante terminale.

Tout ce petit monde cohabitait. Ceux qui préparait le baccalauréat et ceux qui balbutiaient les premiers rudiments de la grammaire, de l'orthographe et du calcul s'asseyaient dans la même classe et, il aut le dire, l'ambiance était studieuse. L'instituteur veillait à ce qu'une discipline des horaires fût respectée et elle l'était. Il n'y a pas eu d'échecs.

L'instituteur détaché avait la responsabilité des devoirs à faire et celle de les envoyer à Rennes. C'est à lui qu'incombait de préciser, d'expliquer aux élèves ce qui n'avait éventuellement pas marché dans le devoir. Son rôle était d'accompagner, de corriger, d'expliquer et de faire en sorte que les devoirs soient envoyés dans les délais impartis.

J'ai vu, ces années là, un instituteur heureux de faire son travail. C'était varié, il passait du CM1 à la sixième ou quatrième dans la même journée. Il n'enseignait plus vraiment, il soutenait, s'occupait, rassurait et surtout légitimait un enseignement qui n'était pas au rabais puisqu'il était l'émanation des programmes du ministère.

Il y avait, à observer, beaucoup d'avantage à ce système. D'abors, les élèves n'étaient pas coupés du milieu familial. Ils n'avaient pas à prendre, à demi réveillés, un bus qui allait cheminer de villages en villages et qui les obligeaient, pour les plus éloignés à se lever trop tôt. L'instituteur n'était plus celui qui enseigne mais celui qui aide et qui a le temps d'expliquer puisque l'application du programme n'était plus de sa responsabilité.

L'enseignement devient personnalisé, chacun avançant à son propre rythme avec, bien sûr, des échéances de calendrier à respecter. L'enseignant n'est plus celui que l'on déteste parce qu'il a mis une note qu'on estime injuste. Il ne note pas les copies. Elles sont corrigées par des inconnus à l'autre bout d'un cheminement postal dont tout ce qu'on sait est qu'il passe par Rennes.

Par contre, si la note est mauvaise, il peut expliquer à l'élève pourquoi sans que son autorité puisse pêtre remise en cause. Il peut même, si un élève se plaint, après tout cela peut arriver mais est extrêmement rare, demander au service correcteur, des explications. L'instituteur que j'ai connu ne connaissait pas les correcteurs et il n'avait, je crois, pas à les connaître.

Partant du souci principal de ne pas couper les enfants de leur milieu familial en les laissant le plus longtemps dans leurs communes, estimant que les trajets en car n'apportent rien sinon une fatigue supplémentaire, je me suis pris à imaginer des écoles organisés de cette façon.

Des élèves de tous les âges iraient à l'école du village ou de la ville et auraient des enseignants dont le travail évoluerait d'une mission d'enseignement vers une mission de répétiteur et de véritable soutien aux élèves. L'action des enseignants seraient personnalisée. Les élèves ayant le plus de difficultés profiteraient le plus de leur présence sans que cela ne gène les plus doués puisque le travail de chacun sera personnel.

Alors, on pourra garder, avec cette organisation, des enfants jusqu'à l'âge de treize voire quatorze ans dans des classes municipales et ensuite les voir partir soit vers le lycée soit en apprentissage.

Ce système aurait des avantages. Les classes dans les communes seraient mieux gérés par la collectivité et à moindre coût. On objectera que le transport scolaire génère des emplois. Oui, mais avec les économies sur le transport, il sera possible d'embaucher plus d'enseignants. Ce ne sera pas forcément une perte d'emploi, plutôt un transfert.

Les enseignants, pour ce que j'en ai vu auraient tout à gagner d'une telle mutation. Ils n'auraient plus à subir la pression des parents puisque la responsabilité de l'élève sera entière dans le travail qu'il effectuera.

Après les questions de compétences sont de faux problèmes. Quant aux salaires, rien ne changera sur le fond.

Il s'agit d'une réflexion générale sur l'évolution d'un enseignement qui verra disparaître bon nombre de collèges. Ce serait peut-être une bonne chose. Un développement plus précis serait trop long mais pas forcément plus explicite que ce que j'en ai dit.


19-franline: Quelle place dans notre société pour nos aînés ou comment faire de notre démographie une source d'enrichissement pour la société ?

Les aînés méritent que l'on s'occupent d'eux. C'est un peu comme l'envers de l'éducation. Les enfants passent d'une situation de dépendance qui, au fil du temps, évolue vers l'indépendance. Les personnes âgées font le chemin inverse. Elles passent, toujours au fil du temps, d'une situation d'indépendance à une situation de dépendance. Le propre de ce destin est qu'il n'épargne personne.

Comme pour les enfants dont certains, plus précoces, volent de leurs propres ailes plus tôt, les personnes âgées entrent en dépendance plus ou moins tard, selon les tempéraments, les avatars de la vie et leur constitution physique.

Mettre en place les moyens qui assurent à nos aînés une vieillesse décente est un devoir et une obligation. Après, faire en sorte que la mixage générationnel soit un enrichissement ou non est affaire d'organisation, de volonté, d'opportunités et de moyens. Alors, toutes les initiatives sont bonnes.


 

Une des conséquences du vieillissement de la population est l'âge du départ à la retraite. Une solution à la carte devant permettre aux seniors de pouvoir travailler jusqu'à l'âge de 75 ans pour ceux qui le désirent et des horaires aménagés devrait être étudiés.

Le reclassement de ces seniors comme formateurs ou encadrant, avec des aménagements de rémunération devrait permettre une meilleure transmission du savoir et de la pratique professionnelle.


 

20-ADN06: Le principal problème de notre pays étant le déficit de 6 millions d'emploi , comment remettre tout le monde au travail pour payer notre système de solidarité? Concrètement?

Je reviens à ce que j'ai écrit plus tôt. Mon expérience du chômage montre que l'on peut trouver des solutions et s'en sortir, selon l'expression consacrée.

Lorsque vous me demandez comment remettre tout le monde au travail pour payer notre système de solidarité, je vous réponds qu'il ne fallait pas laisser partir les emplois. Comment remettre les gens au travail avec une capacité d'emplois dans l'industrie qui a baissé de trente pour cent ?

On voit la limite d'une vision prophétique absurde en matière de post économie. Ce sont bien les emplois industriels qui paient le système de solidarité. Alors, nous sommes devant un fait accompli. On peut toujours essayer de demander aux Allemands et aux Suisses de nous rendre les emplois qu'on a laissé partir chez eux. La réponse est connue d'avance, ce sera une fin de non recevoir. Nous payons les erreurs de stratégie des années 80 et 90. Vous connaissez la maxime : quand les parents boivent ce sont les enfants qui trinquent. Et bien trinquons en espérant des jours meilleurs !

Au-delà de cette impasse structurelle que nos prédécesseurs ont provoqué, comme ils ont provoqué la dette immense que l'on connaît en faisant le pari de l'emprunt, toujours pendant ces mêmes années de la présidence de François Mitterand et même après. Ni jacques Chirac, ni Nicolas Sarkozy ne sont revenus sur ces orientations. Souvenons nous des vingt-cinq milliards pilotés par Patrick Devedjian.

Au-delà, donc, de cette impasse structurelle, il faut préserver pour tout le monde ce qui constitue le terreau de la stabilité, la reconnaissance sociale des métiers de toutes sortes. Il n'y a pas de sots métiers, il n'ya que de sottes gens dit la sagesse populaire. Cette reconnaissance passe par le salaire, et encore une fois, il faut réfléchir sur les salaires.

Arcelor Mittal a fermé, il y a quelques années, une usine près de Longwy et en a construit une identique de l'autre côté de la frontière au Luxembourg à quelques dizaines de kilomètres du site où était situé la première. Bien sûr, ils ont gardé les salariés qui sont devenus des frontaliers comme il y en a tant en Lorraine et qui ont vu, lié au simple fait de travailler au Luxembourg, leurs salaires multipliés par deux voire trois. Le Luxembourg taxe moins les entreprises que la France. Il semble, de l'avis de tous, que, cette différence dans la fiscalité ne justifie pas un triplement des salaires pour faire le même travail dans la même entreprise.

Cet exemple montre qu'il n'y a pas de règle en matière de salaire puisqu'on peut être payé deux fois ou plus par le simple fait que l'on passe une frontière. Les quelques vingt kilomètres de distance qui sépare les deux sites ne changent pas grand chose à une réflexion de rentabilité.

Avec la Suisse, c'est pareil. Alors, je reviens à cette volonté politique qu'on aurait de vouloir paupériser les salariés français. Et malheur à ceux qui n'habitent pas près des frontières du Luxembourg et de la Suisse !

Je note, au passage, que ces pays contituent en Europe, des coffres forts pour les capitaux de toutes origines. Quelque soit l'odeur de cet argent, ceci explique peut-être cela.

Une reconnaissance sociale qui passe par le salaire passe inexorablement par un écrêtement des revenus les plus hauts. Cet écrêtement doit se faire mondialement. Ce devrait être le sujet récurrent des discussions du G20. Des législations devraient être prises dans tous les états sur le modèle de ce que devraient mettre en place les pays du G20. Le chantage à l'exil des grandes fortunes n'aurait plus de raison d'être.

Il y a même des anomalies, faire supporter par les entreprises une taxe de 75% sur les salaires dépassant un million d'euros et au-dessus de ce million est d'une logique douteuse. Par contre faire payer ces 75% aux salariés eux-mêmes aurait été plus sage.

Toutes les stars sportives auraient fuit la France ? Quel dommage ! Il vaut mieux affamer le peuple, il semble que ce soit moins risqué. Enfin, à moyen terme, parce qu'à long terme, il y a quand même un risque.

Le manque d'argent rend fou, il faut en avoir conscience. Mais il n'y a pas que du négatif ! Prenez Euromillion qui génère en France au moins 104 millionnaires par an avec la rubrique MyMillion. Voilà une initiative heureuse surtout dans un pays qui a vu sa capacité de production industrielle chuter de trente pour cent et qui ne sait plus comment faire pour réduire le chômage.

Nous en sommes réduit à une économie de tontine. Pourquoi pas ? Faisons en sorte qu'il reste encore un peu d'argent pour jouer. Sinon, ce sera la misère assurée pour tout le monde.

Pour terminer, j'entends bien que des centaines de milliers d'offres d'emplois demeurent insatisfaites. Mais la technicité est partie, les salaires sont de misère et avec 150 000 offres d'emplois non satisfaitres, on est encore loin des trois millions d'emplois à satisfaire.


21-Hope: Quelle place accordez vous à l'écologie et sous quels axes proposez vous qu'elle soit traitée par l'UMP ?

Là encore, ce n'est pas d'une limpidité parfaite. Pour faire rouler des voitures électriques qui n'émettent pas de gaz à effet de serre, il faut de l'électricité dont la production nécessite l'émission de gaz à effet de serre. Il semble, au final, que le fameux bilan carbone ne soit pas si avantageux.

Je crois que les entreprises ont déjà anticipé la mutation vers les nouvelles sources d'énergie, solaires ou éoliennes. Je pense que la question des coûts est un frein mais que, lorsque les énergies fossiles euront disparu, le coût ne sera plus un argument, évidemment.

Il reste la volonté politique d'anticiper la mutation. On aurait pu l'avoir plus tôt. Développer les véhicules hybrides dont la technologies est connue, je crois, depuis 1906, aurait permis de préserver les réserves d'énergie fossiles, notamment le pétrole et aurait limité, au moins pour les voitures mais peut-être aussi pour d'autres applications, l'émission de ce gaz à effet de serres qu'on accuse de tous les maux, le gaz carbonique. Il y a fort à parier que le danger de réchauffement qui nous guette serait encore devant nous ou, tout au moins, il y aurait moins urgence.

Encore une fois, nous héritons des errements des gouvernants précédents et le danger qui menace devrait nous faire prendre des mesures si draconniennes que même avec la meilleure volonté et des moyens collossaux, nous ne pallierions qu'au plus pressé. Alors, oui, il faut agir vite et comme pour les salaires, la responsabilité est mondiale et la tâche immense.

Je crois que les entreprises ont conscience du danger. Je pense également que la concurrence est un frein à l'innovation en matière de mise en place d'un comportement respectueux du développement durable. Mais la concurrence doit rester la concurrence.

L'UMP doit faire face à cette menace en mondialisant le débat. Les belles intentions de nos gouvernants n'ont pas, malgré leur bonne volonté, débouché sur des résultats probants, c'est dommage. Le combat est international, il faut convaincre tous les pays d'harmoniser une partie de leur réglementation en matière d'industrie. Le travail est évidemment gigantesque. C'est pourtant ce qu'il faut faire.


22-Franline: Le communautarisme progresse et met mal à l'aise beaucoup de monde. Quelle attitude doit adopter l'UMP à ce propos ?

De quel commpunautarisme parle-t-on ? Il y a un communautarisme familial, religieux, intellectuel, chez les franc-maçons, par exemple, et de façon plus surprenante politique. S'il s'agit du communautarisme religieux, je suis assez optimiste. Les religions disparaîtront un jour. Quand ? Un jour plus ou moins lointain, c'est une question de patience. Comme il n'y a pas de patience sans ténacité, il faut supporter les errements fanatiques qui, disons le, ne viennent que d'une religion, l'Islam. Notons que cette religion est, pour ce que j'en sais, la seule religion qui autorise la polygamie. Ceci explique peut-être cela. Mais enfin, les religions disparaîtront, c'est une question de temps.

De tous les communautarismes, le plus inquiétant, après le religieux est le communautarisme politique. Il conduit et a déjà conduit à des situations ignobles. De ce ce point de vue, le vingtième siècle est riche d'enseignenents. Ce danger est permanent, regardons en Ukraine.

L'autre communautarisme politique est plus discret. Il a pour fondement un espoir que l'on tient pour acquis, la fraternité universelle. S'il est plus discret, il n'en est pas moins dangereux. Sous le couvert d'une société aux institutions mondialisées sur le modèle d'une Europe qui se serait donné une constitution, croire que le monde sera meilleur est une illusion.

Je pense que le chacun chez soi doit être la règle. Cela n'interdit pas les bonnes relations, une souplesse dans les échanges et de ce point de vue, l'Europe est un succès, pour autant qu'on s'en tienne là.

Je crois au paradoxe qui consiste à dire que l'échec de l'Europe politique sera le succès des libertés individuelles préservées par chacun des Etats qui la compose. En d'autres termes, combattre le communautarisme européen qui consiste à vouloir des institutions purement européennes, qu'on nomme d'ailleurs communautaires, est le combat des libertés individuelles. Il se peut que dans mille ans, une constitution européenne voit le jour. Mais ce sera dans mille ans. Le monde aura changé comme la France a changé depuis Philippe Ier.

En attendant que mille ans se passe, je pense que l'UMP doit se positionner clairement contre tout projet de constitution européenne. Mieux, il serait bon de redonner aux Etats un peu de souveraineté. Il s'agit, là, d'une question de consensus.


23- Jim75: Vous engagez-vous à défendre la Famille et l'intérêt de l'Enfant, et donc à vous opposer à toute loi (exemple: Loi Taubira) ou prise de position (exemple: théorie du genre, ABCD Egalité) de la part du gouvernement ou des parlementaires de la majorité allant à l'encontre de la Famille et de l'Intérêt de l'Enfant, y compris à s'engager à abroger ou réécrire lesdites lois, lors de l'élaboration du projet du parti pour préparer les primaires/présidentielles de 2017?

Je vous renvoie aux propos d'Alain Juppé lors de son passage à l'émission Des paroles et des actes sur France 2 le 2 octobre dernier. Je ne dis pas autre chose.


Vous remerciant d'avance et restant à votre disposition pour tout renseignement.
Bien cordialement

Stéphanie Meyer pour Planete-UMP.fr

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